Valeurs nutritives des insectes
Petite fiche pour démontrer que 95% des personnes nourrissent mal leurs bestioles (saurien ou ophidien) insectivores et que le secret d'une bon maintient
durable se cache également (en grande partie même) dans les apports nutritifs.
(j'ai refait 3 fois cette fiche parce que mon PC a planté...
)
Les insectes contiennent entre
57 et 75 % d’eau et ceux présentant une faible teneur en eau affichent généralement une grande teneur en matières grasses.
La teneur en protéines peut varier entre
14 et 24%. La teneur en matières grasses varie fortement en fonction de l’insecte ; les termites présentent par exemple un taux de 0,6% à peine, contre 23,7% pour les larves de fausse teigne. Les insectes femelles contiennent généralement plus de matières grasses que les mâles.
Les insectes ne contiennent que de faibles quantités de cendres brutes, car ils n’ont pas de squelette calcaire interne comme les vertébrés.
La teneur en fibres peut fortement varier d'un insecte à l’autre; les insectes souples contiennent sensiblement moins de fibres que les insectes durs, comme les coléoptères.
Donc, grosso modo les insectes d'élevage sont composés entre
15 et 20% de protéine, tandis que les annélides (vers de terre) sont plutôt dans les
10%.
Cela étant, la valeur nutritionnelle d'un insecte dépend surtout de ce qu'ils ont mangé !
C'est également pour ça que la plupart des éleveurs de reptiles élèvent eux-mêmes et nourrissent leurs propres insectes.
Ce qui pourrait expliquer certaines variantes de quelques %.
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Insectivore est un terme qui est parfois utilisé pour désigner à la consommation d'une grande variété d'invertébrés y compris les arachnides, les annélides et crustacés, ainsi que les insectes.
Pour acclimater et maintenir avec succès les espèces insectivores, bien se renseigner sur les données de la composition nutritionnelle des invertébrés est primordial.
Quand les insectes vivants sont la seule source de nourriture offerte à certaines espèces, les carences nutritionnelles peuvent rapidement survenir si les niveaux de nutriments dans les proies vivantes sont déséquilibrés.
Beaucoup d’insectes accumulent de la graisse pendant le développement larvaire, et deux des insectes les plus couramment utilisés sont des formes larvaires, les larves de vers de farine et les larves de la teigne.
Si ces dernières constituent une grande partie du régime alimentaire, elles peuvent présenter une teneur en matières grasses disproportionnellement élevé, conduisant à l'excès d'énergie (calories) par rapport à d'autres éléments nutritifs essentiels.
Les annélides, tels que les vers de terre, sont facilement disponibles en proies.
En règle générale,ils contiennent suffisamment de calcium.
La composition nutritionnelle des annélides est susceptible d'être variable en fonction de la composition du substrat (par exemple, le sol) sur lequel ils sont cultivées et / ou entretenu.
Le principal problème dans la composition en nutriments de la plupart des insectes nourris en captivité est qu'ils sont pauvres en calcium.
La pratique de saupoudrage ou trempage insectes dans les suppléments de calcium, engendre des niveaux incohérents ou inadéquates de calcium et peuvent affecter défavorablement les insectes.
En outre, si les insectes ne sont pas consommés immédiatement, un auto-toilettage de leur part ou une autre activité peut réduire considérablement ou éliminer le supplément du dit calcium.
(Personnellement je mets du calcium dans le substrat des insectes, et en se nourrissant, ingérerons fatalement une partie du calcium)
Les larves de mites peuvent aussi servir comme une source de nourriture vivante pour les animaux en captivité.
Voici une manière d’améliorer leur teneur en calcium :
Un mélange de miel (12 ml), riche en protéines des céréales pour bébés (21,3 g), le carbonate de calcium (5,7 g), le glycérol (10 ml), et de l'eau (4 ml).
Bien secoué en revanche de temps en temps le bocal avec les larves et la nourriture pour éviter que ces dernières ne s’agglutinent dessus.
Les régimes riches en calcium pour les insectes destinés comme proies ne sont pas conçus pour répondre aux exigences nutritives de ces derniers.
Ces régimes sont destinés à fournir des nutriments plus complets pour l'animal insectivore.
Nourrir les insectes sur une base régulière riche en calcium est fortement néfaste.
La consommation prolongée d’une alimentation riche en calcium (en particulier pour les grillons et les larves de ver de farine) peut conduire à une forte mortalité des insectes.
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Les analyses en laboratoire des invertébrés couramment nourris dans les zoos sont détaillées dans les tableaux 1 et 2.
Les noms scientifiques de ces invertébrés sont présentés dans le Tableau 3, et les méthodes d'analyse sont résumées dans le tableau 4.
Sources :
FEEDING CAPTIVE INSECTIVOROUS ANIMALS:
NUTRITIONAL ASPECTS OF INSECTS AS FOOD
Joni B. Bernard, PhD
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